Entrainement sous la pluie
Si Gene Kelly savait danser, tu ne peux pas sortir et t'entrainer ?
Les éléments météorologiques sont certainement des facteurs limitants lorsqu’il s’agit de faire une activité de plein air.
Le froid, la pluie, le vent, la neige, le brouillard ou la canicule… sont des facteurs qui conditionnent nos entraînements quelle que soit l’activité sportive que nous pratiquons.
Je reconnais qu’il y a des activités qui sont pires que d’autres selon l’élément météo du moment et par exemple c’est bien pire de faire du vélo quand il pleut que de courir. De même, il est bien pire de courir dans la chaleur de l’été que de faire du vélo.
Confrontés à des conditions météorologiques défavorables de toute nature, les athlètes qui pratiquent diverses activités sportives ou qui ont comme ressource hebdomadaire régulière un entraînement croisé pour varier l’activité, ont un avantage sur ceux qui ne pratiquent qu’un seul sport.
Par exemple, un cycliste, confronté au froid, à la neige, au vent ou à la pluie, peut choisir entre le vélo de route, le VTT (moins de vitesse, donc moins froid) ou le vélo en salle comme alternatives. Le travail en force peut aussi être une alternative, même si selon la période de la saison, il n’est pas non plus possible d’en abuser. Pour cette raison, sûrement un jour ou l’autre, on finit par se mouiller, rentrer à la maison froid et trempé et maudire ce front qui est venu tout arroser.
Heureusement, l’équipement des cyclistes s’est beaucoup amélioré et il est désormais possible de moins souffrir des intempéries, afin de continuer à s’entraîner, malgré le fait de vivre dans des endroits aux hivers certes rigoureux.
En revanche, un coureur a un meilleur temps contre le froid et la pluie puisque comme il y a moins de vitesse et que les chaussures ne sont pas aussi mouillées que l’eau soulevée par les roues, elles souffrent moins. Même ainsi, j’en connais quelques-uns qui pensent que l’eau est acide et comme les Gremlins, ils ne font pas bien de se mouiller.
L’une des pires activités à choisir un jour de pluie pour s’entraîner sont toutes celles liées au ski. Le ski de fond et le ski de randonnée, sont terribles dans des conditions humides. Non seulement la neige est plus lente, mais tout est plus lourd et vous avez plus froid que s’il neigeait 10 degrés en dessous de ce que vous êtes quand il pleut. Pour cette raison, ici, il est nécessaire de gravir rapidement la hauteur pour atteindre la ligne de neige ou faire une autre activité.
Dans tous les cas, quelle que soit votre activité, la pluie (sauf si vous faites du canoë, de l’aviron, du swimrunou toute autre activité mi-eau) est un peu un bâton pour sortir s’entraîner. Presque personne n’aime se mouiller ou avoir froid. L’objectif de cet article de blog n’était donc pas d’inciter le staff à sortir s’entraîner mais d’expliquer qu’IL FAUT ABSOLUMENT sortir s’entraîner une fois sous la pluie et dans des conditions un peu mauvaises. Sinon, si vous êtes pris dans une compétition, qu’allez-vous faire ? Quel équipement allez-vous emporter ? vas-tu avoir assez chaud ? de quoi avez-vous besoin pour vous couvrir davantage? Combien de temps ce goretex durera-t-il sous la pluie ?
Vous pourrez répondre à toutes ces questions et bien d’autres sans hésiter en situation d’entraînement et plus tard, en course, elles vous permettront de prendre les bonnes décisions pour disputer la course dans les meilleures conditions personnelles malgré les mauvaises conditions météo . Parce que saviez-vous que vous pouviez vous déshydrater si vous ne portiez pas correctement des vêtements chauds ? Que perdez-vous en performance si vous avez froid ?
Donc, je vous recommande de sortir vous entraîner malgré la pluie, d’explorer les limites de votre équipement et d’évaluer si vous avez besoin de plus ou moins de vêtements lors de votre prochaine compétition. En fin de compte, la formation, c’est ça, savoir que l’on est bien préparé en toute circonstance et ne rien laisser (ou du moins) à l’improvisation.